Agadir aux rythmes des musiques amazighes et du monde

Date 12-05-2012 13:54:15 | Sujet : Actualité Agadir et région

● Pour la 9e année consécutive, le Festival Timitar est de retour du 27 au 30 juin prochain dans la cité balnéaire d’Agadir. Une occasion d’apprécier, encore une fois, ce mélange inédit de musiques alliant tradition, légende et modernité.
● Ce rendez-vous annuel des musiques amazighes et des musiques du monde est considéré aujourd’hui comme l’un des festivals majeurs du pays. À ce titre, cette 9e édition promet de grands moments d’échange et de partage entre des artistes venant de divers horizons. Une fusion remarquable de musiques et de cultures.


Le pharaon de la musique orientale, Kadem Saher, y sera le 30 juin.
Organisé par l’Association Timitar, la région Souss-Massa-Draâ, avec le soutien de la ville d’Agadir, les partenaires institutionnels, ainsi que les professionnels du tourisme et appuyé par tous les acteurs économiques, administratifs et culturels de la région, le Festival Timitar bénéficie de tous les atouts à même d’assurer, à chaque édition, succès et éclat. Pour sa 9e édition, ce dernier nous offre une programmation riche et diversifiée. «Aujourd’hui, nous sommes fiers de constater que Timitar s’est imposé comme la référence mondiale du melting-pot que représente l’accueil de la musique du monde par les artistes amazighes», souligne, Abdellah Rhallam, président de l’association Timitar.

Identité amazighe
Cette dernière a, d’ailleurs innové pour cette année, en produisant un album pour le mythique groupe Izenzaran resté inactif pendant 22 ans. Ils reviennent avec l’album «Akkal», dont les droits d’auteurs sont achetés par l’association Timitar afin d’éviter toute possibilité de piratage. Le légendaire groupe américain Earth wind and Fire sera aussi de la partie, sur la place El Amal le 29 juin prochain. Le pharaon de la musique orientale, Kadem Saher, quant à lui, y sera le 30 juin pour le plus grand plaisir de ses nombreux fans. Un rendez-vous annuel dédié aux musiques amazighes et musiques du monde, considéré aujourd’hui comme l’un des festivals majeurs du pays.

Avec 4 jours de festivités, plus de 400 artistes invités, plus de 400 000 spectateurs attendus et plus de 40 concerts répartis sur les trois scènes du festival, Timitar est l’un des plus grands festivals de musique en Afrique et fait partie des événements musicaux majeurs dans le monde. La culture amazighe, riche de son histoire, de sa diversité et l’officialisation de l’Amazighité dans la nouvelle Constitution marocaine renforceront le rôle de Timitar à travers son identité amazighe.

«La pluralité de l’identité marocaine et sa richesse sont au coeur de la démarche du Festival Timitar et explique en grande partie le succès du festival», tiennent à souligner les organisateurs. C’est donc, près d’une quarantaine de groupes d’origines très variées qui se produiront sur les scènes du festival. Qu’il soit originaire du territoire marocain, de diverses contrées du monde ou issu de l’émigration, chaque artiste enrichira cette édition par sa touche personnelle, sa voix et ses sonorités.

Questions à Khalid Bazid, directeur du Festival Timitar

«Nous voulons garder cet esprit d’authenticité lié à la culture amazigh»


Que pouvez-vous nous dire sur la programmation de l’édition 2012 du Festival Timitar ?
Je pense que c’est une programmation riche, fidèle à l’esprit de ce festival. Une variété importante de groupes D’Ahouach. Aussi, un hommage au défunt Rouicha à travers son fils qui était là durant toutes les étapes de préparation pour le festival. Nous voulons garder cet esprit d’authenticité et d’héritage lié à la culture amazigh. Dans ce sens et après avoir participé au développement d’albums de plusieurs artistes, Timitar produit, cette année, l’album «Akal» du groupe mythique Izenzaren. Ces prodiges, qui après 22 ans d’absence, reviennent en force pour le bonheur des amateurs de «Tazenzarte» dans le monde.

Ce sera également l’occasion de faire un bel hommage à feu Lahcen Boufertel dont la disparition nous laisse tous inconsolables. Perpétuer les légendes et conserver le patrimoine musical de la région est pour nous, organisateurs, l’essence même de la mission de Timitar.

Vous avez récemment été nommé directeur du festival. Y a-t-il un bilan à tirer ?
Je tiens à saluer le travail de Fatim-Zahra Ammor qui a œuvré pour la promotion de ce festival tout au long de ses 8 dernières années. J’espère pouvoir continuer dans cette même voie et permettre à ce festival de se hisser à des rangs plus prestigieux. À ce stade, il est important de spécifier qu’il s’agit d’instaurer une continuité dans le changement à travers l’évolution du contenu et de la programmation étant donné que Timitar est devenu, au fil du temps, un festival ouvert, tout en préservant une place de choix pour la culture amazighe. Nous voulons garder cette part d’authenticité en donnant la parole à des artistes d’ici et d’ailleurs.

Comment voyez-vous le positionnement de Timitar sur la scène nationale et internationale ?
Je pense que Timitar a, d’ores et déjà, fait sa place en tant que festival incontournable. Et ce, sur la scène culturelle nationale et internationale. D’ailleurs, en ce moment, nous sommes en train de travailler la fixation des dates de Timitar, 2 ans à l’avance (Tours opérateurs, tourisme, etc.). Nous voulons suivre le cheminement de Caftan pour un maximum de visibilité et de performance. Un défi qu’on se lance et je suis convaincue qu’on y arrivera….

Hommage à Hamdallah Rouicha

L’édition 2012 de Timitar ne pouvait se tenir sans rendre hommage à ce poète, icône de la musique amazighe, disparu en janvier dernier alors qu’il fêtait ses 50 ans de carrière. Plusieurs artistes, dont son fils Hamdallah Rouicha, feront ainsi spécialement le déplacement pour saluer l’immense talent de ce grand maître. Ils reprendront ses plus belles chansons comme «Inass Inass». Musicien, chanteur, auteur, compositeur, Mohamed Rouicha aura, à lui seul, enchanté et fédéré des générations de Marocains, contribué à former les artistes de demain et à mettre dans la lumière ceux qui font l’actualité aujourd’hui, la plus célèbre étant la chanteuse Chrifa. Souvent imité, mais jamais égalé, Rouicha était de ces artistes dont la prestance et la virtuosité forcent le respect. Son jeu atypique, aura donné une aura et une dimension internationale au «lotar ou ouatar», cet instrument ancien qu’il affectionnait tant qu’il maniait comme personne. Parmi ses sujets de prédilection, les émotions et les préoccupations de l’être humain : l’amour, la mort, la solitude, la frustration, les questions sociales, la nature qu’il chantait tantôt en amazigh, tantôt en arabe.

■ Programmation
- Jeudi 28 juin : hommage au grand artiste Mohammed Rouicha
- Vendredi 29 juin : Malika Zarra (Maroc/USA)
«Timitar Off» rendra hommage à feu Lahcen Boufertel
- Samedi 30 juin : Kadim Saher (Irak)

■ Sites du festival
Place Al Amal
-À l’angle de l’avenue Mohammed V et du boulevard du Prince Héritier avec 80 000 spectateurs
Théâtre de verdure
- Avenue Mohammed V avec
3 000 spectateurs.
- Scène Bijaouane
À l’angle du boulevard du
20 Août et de la place Al Wahda avec 30 000 spectateurs.
- Accès gratuit à tous les concerts.

LE MATIN



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