Agadir: Haro sur les faux guides

Date 08-08-2012 02:43:04 | Sujet : Actualité Agadir et région

Les forces de l’ordre font le ménage dans le souk
Les concernés campent devant l’établissement
Ils interpellent institutionnels et élus pour une solution à leur situation


Les soi-disant accompagnateurs touristiques ou ce que tout le monde appelle communément “les faux guides’’ sont désormais persona non grata dans le grand souk d’Agadir. Ils ont été mis dehors depuis quelques semaines du grand complexe commercial par les forces de l’ordre. Et depuis ils campent devant une des grandes portes principales de l’établissement et ne cessent de solliciter l’aide des institutionnels de la ville.
Pour eux, une trentaine au total, la situation est grave car ils n’ont pas d’autres sources de revenus et ils ont des familles à charge. Pour ces faux guides, ce sont les commerçants du souk qui se sont plaints d’eux et ont fait du lobbying pour leur renvoi des lieux. “Pourtant cela fait plus de trente ans que nous avons commencé notre activité et nous avons collaboré tout au long de ces années’’, indique l’un d’eux. C’est ainsi que ce quinquagénaire qui a usé ses semelles sur ces lieux depuis 1978 raconte comment lui et ses confrères contribuent depuis des années à “l’animation commerciale de l’établissement et à l’activité touristique’’. “En 2006 nous avons essayé de structurer avec l’aide de la délégation du Tourisme et la Chambre de commerce ainsi que la commune urbaine notre activité. Un cahier des charges nous a été alors imposé’’, poursuit-il. Les concernés précisent que dans ce cadre ils ont effectué des formations et se sont conformés aux dispositions de ce cahier des charges. “Pourquoi ne veut-on plus de nous ici, aujourd’hui? Nous n’avons pas d’autres moyens de gagner notre vie’’, lance-t-il. Pour un bazariste, c’est parce que “ces faux guides causent beaucoup de tort au tourisme et au commerce dans le souk’’.

“Ils importunent les touristes, les harcèlent et vont même jusqu’à les arnaquer. De plus ils nous imposent de leur verser une commission même si on ne fait pas appel à leurs services, alors que nos marges bénéficiaires sont limitées’’, précise le commerçant. Selon lui, ce ne sont pas cependant les bazaristes qui se sont plaints et demandé leur renvoi du souk. “Ce sont plutôt des touristes et visiteurs qui ont dénoncé leur comportement’’, avance-t-il. Un institutionnel interrogé sur ce dossier précise tout de même que c’est suite aux nombreuses doléances des commerçants du complexe que la décision d’empêcher “les faux guides d’opérer dans l’enceinte du complexe a été prise’’. Pour ce proche du dossier, l’activité de guide est réglementée et un cahier des charges ne peut en aucun cas remplacer les dispositions législatives en la matière. Les concernés ne lâchent pas prise toutefois. Ils sont décidés à maintenir leur sit-in et pensent faire appel au ministre du Tourisme pour une solution à leur situation.

L´Economiste



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