Agadir: La mendicité, un métier à part entière

Date 02-04-2013 23:51:37 | Sujet : Actualité Agadir et région

Plus d’un millier de mendiants arpentent les rues, en majorité des femmes
Veuvage, non reconnaissance des enfants par le père, des raisons
La moyenne d’âge est de 46 ans, les mendiants à 61% en bonne santé
Agadir: La mendicité, un métier à part entière


La plupart des mendiants ne sont pas des Soussis de souche. Ils viennent en effet d’autres régions du Royaume. D’après l’enquête, la région de Safi serait classée au premier rang en termes de zone géographique de provenance des mendiants opérant à Agadir. De plus, 61% d’entre eux n’ont pas de problèmes de santé
La mendicité est un phénomène qui a pris durant les dernières années des dimensions alarmantes au Maroc. Et Agadir n’échappe pas à cette situation. S’ils sont relativement moins nombreux que dans les autres grandes villes, leur nombre serait en augmentation. Pour l’heure, la société civile estime que les grandes artères d’Agadir et les endroits les plus fréquentés de la ville réuniraient un total de plus de 600 mendiants en action. Dans le Grand Agadir, ils seraient plus de 1.000.

Selon une enquête menée par l’association Igoudar pour sauver les mendiants dans la préfecture d’Agadir Ida ou Tanane, la mendicité dans la zone serait plutôt le fait des femmes. En effet, le diagnostic réalisé révèle que plus des 3/4 d’entre eux sont des femmes. Ce sont pour la plupart des veuves ou des femmes mariées avec une moyenne de quatre enfants. Celles-ci sont cependant en grande majorité des femmes vivant seules, ayant des problèmes de reconnaissance de leurs enfants par les pères respectifs. Aussi, leurs enfants sont souvent sans papiers d’identité. Femme ou homme, il s’avère que l’âge moyen du mendiant est de 46 ans. D’où viennent-ils, quelle est leur origine? Curieusement, ce ne sont pas des Soussis de souche. Ils viennent en effet d’autres régions du Royaume. D’après l’enquête, la région de Safi serait classée au premier rang, suivie d’Essaouira, en termes de zone géographique de provenance des mendiants opérant à Agadir. L’activité économique multisectorielle du Souss encouragerait l’exode vers la région. La pauvreté principalement sans oublier les maladies ainsi que l’éclatement de la famille seraient les raisons de ceux qui choisissent de faire le voyage vers Agadir pour y mendier. Une fois dans le Souss, c’est dans le rural qu’ils élisent domicile.

La localité d’Al Kolea dans la préfecture d’Inezgane Aït Melloul est particulièrement le lieu où ils habitent en raison des prix bas des loyers des habitations. Cette zone, connue pour être le lieu du pic de l’insécurité dans le Souss, s’est fortement peuplée ces dernières années en raison de ce phénomène et sa proximité avec les exploitations agricoles. Pour mendier, c’est plutôt dans les zones commerciales de la ville qu’ils s’activent tels le quartier Talborjt ou encore les abattoirs, principal point noir en la matière dans la station balnéaire. Quelles solutions apporte l’association Igoudar pour sauver les mendiants dans la ville d’Agadir. Les mesures mises en œuvre sont plutôt de l’écoute, l’orientation et des actions de soutien. Dans cet objectif, plusieurs fois par semaine, des véhicules de l’ONG sillonnent la cité pour apporter de l’aide aux mendiants.

L´Economiste



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