Réchauffement : l'ONU veut mettre les Etats face à leurs responsabilités

Date 24-09-2007 18:50:02 | Sujet : Economie

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, comptait mettre les dirigeants du monde devant leurs responsabilités lundi à New York, pour sortir de l'impasse menaçant une prochaine conférence mondiale sur le réchauffement climatique à Bali (Indonésie).

M. Ban devait présider une réunion sans précédent à l'ONU sur le changement climatique, avec la participation d'environ 150 pays, dont 80 représentés par leur chef d'Etat ou de gouvernement.
La rencontre, à la veille de l'ouverture de la 62e session de l'Assemblée générale de l'ONU, s'intitule "L'avenir entre nos mains : les changements climatiques, un défi à relever pour nos dirigeants".

Le gouverneur de Californie et ancienne star du grand écran, Arnold Schwarzenegger, à la pointe de l'action dans ce domaine parmi les 50 Etats américains, devait lui aussi s'exprimer.

Les pays européens, en tête des Etats industrialisés en termes d'engagements pour réduire les émissions polluantes, devraient pousser à un accord global en vue d'un réel progrès à la conférence de Bali (3-14 décembre).

Celle-ci est censée produire un calendrier de négociations qui conduiraient fin 2009 à un accord pour accélérer et accentuer les réductions des émissions de gaz à effet de serre.

Une fois ratifié, ce qui devrait prendre deux ans, l'accord succèdera à la première phase du Protocole de Kyoto, qui expire fin 2012.

Ce traité est en question depuis qu'en 2001, les Etats-Unis, plus gros pollueurs du monde, ont annoncé qu'ils ne le ratifieraient pas.

Le président George W. Bush est farouchement opposé aux plafonds contraignants imposés par Kyoto et plaide plutôt pour des mesures volontaires soutenues par des transferts de technologie.

Les "verts" critiquent cette position comme étant une tactique destinée à retarder le processus de Kyoto et à diviser ses partisans en entretenant l'idée d'une solution de remplacement moins contraignante.

"J'aimerais voir une majorité d'Etats s'engager à bâtir sur et à renforcer le traité actuel, au lieu de le réinventer", a déclaré Steve Sawyer, secrétaire général du Conseil international de l'énergie éolienne (GWEC), un groupe bruxellois militant pour cette énergie de substitution.

"Réinventer Kyoto demandera 10 ans de négociations et nous n'avons pas le temps", a-t-il dit.

Le président de la Convention de l'ONU sur le climat (UNFCCC), Yvo de Boer, a appelé vendredi à Washington à prendre des mesures pour l'après-Kyoto, au-delà de 2012.

La rencontre de New York est articulée autour de quatre sessions parallèles, sur l'adaptation au réchauffement climatique, l'atténuation des émissions de gaz à effet de serre, la technologie et le financement.

M. Ban devait en présenter les conclusions en fin de journée, terminant sur un dîner avec les représentants des pays les plus gros pollueurs.

Jeudi et vendredi, la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice recevra à son tour à Washington les 16 plus gros pollueurs de la planète, ainsi que des représentants de l'Union européenne et de l'ONU.

Ensemble, ces économies représentent environ 90% des émissions mondiales.

Cette dernière rencontre, à l'initiative de M. Bush, donnera le feu vert à un processus de 15 mois pendant lequel ces économies pourront formuler leurs intentions en matière de lutte contre le réchauffement et explorer les voies technologiques et se pencher sur les secteurs industriels qui pourraient permettre de parvenir à des réductions d'émissions rapides et relativement indolores.

AFP



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