Actualité Maroc: Parution début octobre du premier numéro du ''Mensuel''

Posté par: Visiteursur 30-09-2007 13:03:46 1588 lectures Après une éclipse du paysage médiatique de près de 4 ans, le Mensuel, magazine généraliste d'information et d'analyse sera, début d'octobre, de nouveau dans les kiosques avec un nouvel habillage et un credo franchement maghrébin.

L'annonce en a été faite vendredi soir par le Directeur de cette publication mensuelle, Hassan Benaddi, devant un parterre d'intellectuels, des professionnels de la presse et des acteurs politiques et associatifs.


Se félicitant de cette réapparition qui coïncide avec la rentrée politique, le directeur a souligné que le Mensuel, qui parie sur une évolution positive du Maroc et du Maghreb vers la modernité, se propose dans ce contexte favorable de s'adresser aux élites et aux décideurs de la région maghrébine et à l'ensemble des lecteurs qui s'intéressent à son devenir et au rôle que nos sociétés sont appelées à jouer au sein de leur environnement naturel, que sont l'euro-méditerranée et le monde arabo-africain.

Sur la périodicité de la publication et sa vocation généraliste, M. Benaddi, a fait remarquer que ce choix vise à permettre de structurer un nouvel espace d'échange de l'information et d'approfondissement de l'analyse et du débat serein avec le recul nécessaire, loin de tout parti pris idéologique, affirmant en réponse à ceux qui disent qu'il y a trop de journaux et de publications aujourd'hui au Maroc, que ce constat est erroné et que le Mensuel et les innombrables autres publications à naître auront toujours une place dans le paysage médiatique marocain tant que la rigueur et le respect de l'intelligence des autres seront de mise.

Un avis que partage Guy Sittbon, journaliste et écrivain français et collaborateur du Mensuel, qui a insisté sur la nécessité d'axer aujourd'hui le débat sur le Maghreb et le monde arabe pour bien définir leur identité et leur positionnement actuel dans le champs de l'Histoire. Il a estimé aussi utile d'approfondir la réflexion sur l'histoire entre la France et les pays du Maghreb et de relancer le débat sur le devenir de leurs relations.

Se réjouissant pour sa part d'avoir été associé à cette aventure en tenant une chronique dans le Mensuel, l'écrivain marocain Tahar Benjelloun, Prix Goncourt en 1987 pour la ''Nuit Sacrée'', a d'emblée souligné l'importance d'un nouveau lieu de débat dans un Maroc en mouvement, le seul qui avance et se distingue, dans le monde arabe par la volonté d'en finir avec les vecteurs de l'arriération et de l'immobilisme, dit-il.

Il a toutefois regretté que la culture reste toujours la dernière roue de la charrette tant au niveau des programmes politiques que dans les pages de la presse, appelant à une valorisation du patrimoine culturel pour parer à l'avancée inexorable ''de la désertification culturelle '' et surtout à ''l'extrémisme enrobé de discours religieux'' qui y trouve une aubaine pour s'engouffrer dans les lieux où des jeunes attendent.

''Laisser cette jeunesse livrée à elle-même dans un contexte politique mondial marqué par l'extrémisme meurtrier est une erreur, une faute dont on ne mesure pas les conséquences à court ou long terme'', écrit-il d'ailleurs dans sa chronique ''Désertification culturelle ''dans le premier numéro du Mensuel.

MAP