Actualité Agadir et région: Salon Agadir Fish Morocco : Les armateurs peu mobilisés
Posté par: Visiteursur 27-11-2006 22:50:00 1572 lectures• Ils ont brillé par leur absence
• Une vision pour le secteur en cours d’élaboration
La capitale du Souss a vécu, en fin de semaine dernière, au rythme du secteur de la pêche. La cité a, en effet, abrité la quatrième édition du salon international de la pêche et de la valorisation des produits de la mer, baptisé Agadir Fish Morocco. Une manifestation organisée par la Chambre des pêches maritimes d’Agadir, en collaboration avec plusieurs partenaires, notamment l’Office national des pêches (ONP). C’était l’occasion de débattre des problèmes du secteur au cours de conférences qui ont réuni très peu de monde (même pas une vingtaine), malgré l’importance des sujets abordés. Les armateurs ont notamment brillé par leur absence. Ils n’ont pas assisté aux conférences et seulement quelques uns étaient présents à l’inauguration.
Pourtant, ils sont plus de 3.000 dans le Royaume et près de 500 à Agadir à opérer dans le secteur. De l’avis d’un observateur, les armateurs sont démobilisés et désabusés, ce qui explique leur comportement et leur atomisation aujourd’hui. Ils n’en reste pas moins qu’ils sont concernés et intéressés par le devenir du secteur et l’état de la ressource. L’assistance, qui était présente lors des conférences, n’a pas été éclairée sur ce dernier point. «Alors que c’était le moment», lance un participant au salon. De fait, le sujet était au programme, mais les représentants de l’Institut national des ressources halieutiques (INRH) l’ont remplacé par le thème de la biologie du poulpe. La question est certe pertinente en raison des tensions et des discordes que suscite souvent ce produit.
A en croire le nouveau quota global de poulpe, 24.000 tonnes, alloué pour la campagne automne/hiver aux trois segments du secteur (pêche artisanale, pêche côtière, pêche hauturière), ce stock est de nouveau en reconstitution. En effet, le quota global 2006 est supérieur à celui de l’an dernier à la même période qui était fixé à 18.000 tonnes. Il n’en reste pas moins que cette espèce comme d’autres espèces sont menacées, à l’échelle mondiale, par les pratiques de pêche non durable.
L’an dernier à Agadir, un code de bonne conduite avait été d’ailleurs signé par l’ensemble des intervenants du secteur. Mais jusqu’à présent, il reste lettre morte, car aucun des partenaires concernés n’est intervenu pour veiller à son application effective. En attendant, Mohamed Tarmidi, secrétaire général du ministère de la Pêche maritime, souligne qu’une vision à long terme du secteur est en cours d’élaboration au niveau de son département. Elle devrait être dévoilée avant la fin de l’année après concertation avec les Chambres maritimes.
Exposition
Agadir Fish Morocco 2006, organisé sur une superficie de plus de 5.000 m2, a été également l’occasion pour un grand nombre de professionnels d’exposer leur savoir-faire et leurs produits en tout genre. Next Agadir, une entreprise spécialisée dans les systèmes de traçabilité et les NTI, a présenté, en avant première, un système de transmission des températures et localisation des camions frigos par satellite.
Source : L’Economiste