Culture & Divertissement: Casa Ciné s’éclipse en attendant Cas'arts

Posté par: Visiteursur 07-11-2007 19:15:04 1361 lectures Casa Ciné a clôturé hier soir son festival de film avec la projection, en avant-première nationale, de « Délice Paloma », un film franco-algérien de Nadir Moknèche qui montre une autre image de l’Algérie que celle de l’intégrisme.

A travers l’histoire de Mme Aldjéria, les spectateurs ont pu découvrir un pays qui, tout comme le Maroc, est confronté à une multitude de problèmes liés à l’intrusion de la modernité dans la vie des Algériens.


Un film qui comme l’explique l’analyste Benjamin Stora décrit parfaitement l’espace hybride que se sont créés les Algériens pour vivre leur présent, à mi-chemin entre tradition et modernité.

Le thème de ce film rejoint celui de « Caramel », le film libanais qui a ouvert le bal des projections de Casa Ciné et qui lui aussi traite de la crise identitaire que traversent les pays arabes et qu’incarne notamment la condition de la femme.

C’est ce genre d’approche cinématographique que les organisateurs du festival de Casablanca ont voulu faire découvrir aux Bidaoui invités sept jours durant à pousser les portes des salles obscures pour découvrir, quasi-gratuitement, des films aussi raffinés que ceux de Paul Verhoeven ou Marco Bellochio, des œuvres qu’ils n’ont pas souvent l’occasion de voir contrairement aux grosses productions commerciales qui inondent le marché.

Autre genre cinématographique peu connu, le documentaire a lui aussi fait l’objet d’une attention particulière avec une programmation qui aura permis aux festivaliers de découvrir ou redécouvrir des films documentaires marocains comme « Ouarzazate movie » de Ali Essafi ou international comme « Iraq in fragments » de James Longley.

L’événement était aussi l’occasion de découvrir pour la première fois au Maroc des films comme Persepolis (prix du jury au festival de Cannes), un film d’animation agréablement accueilli par le public marocain.

Le festival a en outre braqué les projecteurs sur Rochdy Zem, John Abraham et Saad Chraibi à l’occasion de la sortie de son dernier film, Islamour.

Mais il s’agissait avant tout pour les organisateurs de Casa Ciné d’inscrire le cinéma dans l’esprit du festival de Casablanca qui consiste à rendre accessible l’art à un maximum de personnes.

Objectif atteint si l’on en croit la fréquentation des sites comme Sidi Moumen et Aïn Sebâa qui ont fait salle comble durant toute la durée du festival.

Rendez-vous est donc pris pour le troisième et dernier acte de la troisième édition du festival de Casablanca, Cas'arts, qui doit se tenir du 8 au 11 mai.

Menara