Actualité Agadir et région: La politique des deux poids, deux mesures

Posté par: Visiteursur 27-12-2007 00:14:02 2703 lectures On ne peut que se réjouir du fait que les unités hôtelières voient régulièrement le jour pour consolider la capacité d'accueil de la première station balnéaire du royaume. C'est le cas du nouvel hôtel Agadir City Tower dont les travaux de réalisation sont prévus pour le début de l'année 2008.

Ce fleuron du tourisme marocain qui vient rehausser le bouquet florissant est l'oeuvre d'une figure emblématique du secteur qui a déjà fait ses preuves depuis des lustres, notamment à la tête du CRT. Said Skally, puisque c'est de lui qu'il s'agit, en fait un chef d'oeuvre en termes d'architecture, de qualité et surtout d'innovation.


Avec plus de 500 lits et un investissement de 120 millions de DH, ce joyau comportera, outre des espaces hôteliers et para-hôteliers, des aires d'animation, d'exposition et surtout, pour la première fois, un superbe bowling. Voilà donc une belle réalisation qui mérite tous les éloges et qui viendra couronner une expérience pleine de performances. Toutefois, au moment où des militants du tourisme marocain s'ingénient à briller de mille feux pour le développement de cette industrie porteuse, d'autres versent dans la désuétude et la déchéance. C'est le cas, à titre d'exemple, d'un investisseur saoudien qui, depuis plus d'une décennie, se désengage par rapport à un lot de 7 hectares, situé entre le club Robinson dont l'ouverture est imminente et le Sofitel en cours de réalisation. Le projet bloqué, appartenant au groupe Dallah Al Baraka, dans le cadre de «l'affaire du Palais des roses», n'est pas valorisé jusqu'à maintenant, alors que les autorités compétentes ont pu régler des problématiques similaires ou parfois plus délicates à propos d'autres investissements, notamment Royal Atlas, Madrague, TargaŠ Le projet saoudien est-il intouchable ou sacré ? C'est la question que se posent aussi bien les professionnels que les intéressés du secteur devant ce deux poids, deux mesures, surtout qu'il est injuste d'évoluer de la sorte et qu'il est insensé, voire scandaleux, de laisser percher des grues et parsemer de matériaux de construction aux côtés des hôtels de standing qui s'apprêtent déjà à recevoir des touristes de toutes parts. Il st à souligner que le groupe saoudien a déjà décliné l'offre d'une société espagnole preneuse, et qui a proposé 240 euros pour le m2, alors qu'il revendiquait 270 euros/m2, tout en sachant qu'il avait acquis le terrain, il y a plus de 10 ans à moins de 50 euros/m2 (480 dirhams). De la pure spéculation immobilière à laquelle les autorités devraient faire face avec la même rigueur pour préserver l'équilibre et l'embellissement du front de mer et, surtout, l'équité et l'égalité des chances. Une affaire à éclaircir.

Al Bayane