Economie: Le HCP estime le taux de croissance en 2007 à 2,2 %

Posté par: Visiteursur 15-02-2008 00:13:29 1910 lectures L'économie nationale réaliserait un produit intérieur brut (PIB) dégageant une croissance passant de 2,2 pc estimée pour 2007 à 6,1 pc prévue pour 2008, indique le Haut commissariat au Plan (HCP).

Le HCP, qui vient de rendre publiques ses prévisions de l'économie nationale en 2008, s'attend également à une légère accentuation de l'inflation durant l'année en cours, précisant que le prix implicite du PIB s'accroîtrait de 3 pc au lieu de 2,3 pc estimé pour 2007.


"Cette hausse aurait pu être plus grande si ce n'est les efforts consentis par les pouvoirs publics pour absorber l'inflation importée et les effets, parfois inflationnistes, de l'afflux massif de capitaux en provenance de l'étranger", souligne le HCP.

Généralement, l'économie nationale serait légèrement affectée en 2008 par un environnement international défavorable, marqué par le net ralentissement de la croissance aux Etats-Unis, au Japon et dans la zone Euro, principal partenaire commercial du Maroc. Selon le HCP, les prix à l'importation resteraient élevés et la demande mondiale adressée au Maroc serait en ralentissement, passant d'une hausse de 7,6 pc estimée pour 2007 à près de 5,6 pc en 2008.

Toutefois, l'économie nationale bénéficierait d'un ensemble de facteurs favorables en 2008, estime le HCP ajoutant que la compagne agricole 2007-2008 s'annonce prometteuse, bénéficiant de conditions climatiques satisfaisantes, ce qui permet de retenir l'hypothèse d'une production moyenne de l'ordre de 60 millions de quintaux pour les cultures céréalières (20 millions qx en 2007). Le secteur primaire s'accroîtrait ainsi de 12,5 pc au lieu d'une baisse de 19,4 pc estimée pour 2007.

Les activités non agricoles, de leur côté, continueraient leur dynamisme et leur valeur ajoutée s'accroîtrait à un rythme soutenu de 5,2 pc au lieu de 5 pc estimé pour 2007. Le secteur secondaire augmenterait de 5,8 pc et les services de 4,8 pc, ajoute la même source.

Au niveau des emplois du PIB, il est à souligner que la croissance économique en 2008 serait tirée davantage par le demande intérieure et la demande du tourisme international. Ainsi, la formation brute du capital fixe (FBCF) dépasserait, pour la première fois, le seuil de 200 milliards de dirhams (+12,8 pc) et représenterait 32,2 pc du PIB.

De son côté, la consommation finale des ménages résidents s'accroîtrait de 8,7 pc et celle des non-résidents augmenterait de 12 pc, soit le même niveau qu'en 2007. Globalement, la demande finale intérieure contribuerait pour 8 points à la croissance en 2008 au lieu de 6 points en 2007.

Quant aux échanges extérieurs des biens et services, leur contribution demeurait négative, même si elle serait atténuée, en s'établissant à -1,9 point en 2008 au lieu de -3,8 points en 2007, souligne le HCP, ajoutant que le solde commercial devrait enregistrer un déficit de l'ordre de 12 pc du PIB au lieu de 11,1 en 2007.

En matière de financement, l'épargne nationale atteindrait 33,4 pc du PIB au lieu de 33,1 pc en 2007 en raison de l'amélioration de 9,4 pc du revenu national brut disponible, soutenue par la consolidation des revenus nets en provenance du reste du monde, notamment les transferts de MRE.

Le compte épargne-investissement dégagerait, en conséquence, pour la 2-ème année consécutive, un léger besoin de financement d'environ 1 pc et 1,7 pc du PIB respectivement en 2007 et 2008 au lieu des excédents réalisés depuis la fin des années 90.

Parallèlement, les finances publiques, malgré la politique budgétaire expansive (fonctionnement et investissement) retenue pour 2008, se caractériseraient par un déficit global ne dépassant pas 3,1 pc du PIB au lieu de 1,9 pc en 2007 et 1,6 pc en 2006. Le marché monétaire de son côté serait marqué par la persistance de la surliquidité bancaire, sous l'effet de la forte hausse des avoirs extérieurs.

Le taux de liquidité atteindrait 111 pc en 2008 contre 107 pc en 2007 et 96,6 pc en 2006. Dans ce cadre, les crédits à l'économie, qui se sont accrus de 28,7 pc en 2007 au lieu de 16,3 pc en 2006, seraient en léger ralentissement en 2008, en prenant en considération les objectifs annoncés par Bank Al-Maghrib en matière d'inflation.

MAP