Santé: Les AVC endommagent le cerveau en trois minutes

Posté par: Visiteursur 17-02-2008 19:10:55 1220 lectures Les accidents vasculaires cérébraux provoquent d'importants dommages dans le cerveau en trois minutes, ont souligné jeudi des chercheurs canadiens, remettant en question l'idée que l'on dispose de trois heures pour traiter ces attaques.

Les conclusions du groupe de chercheurs montrent que la prévention est la meilleure défense contre une des maladies les plus meurtrières dans le monde développé, a déclaré le Dr Tim Murphy, spécialiste du cerveau à l'université de Colombie-Britannique (UBC).


"Beaucoup de gens pensent: +si j'ai une attaque cérébrale, je pourrai être soigné si j'arrive à l'hôpital dans les trois heures", a déclaré le Dr Murphy à l'AFP. Cela peut être le cas, "mais des changements structurels se produisent très rapidement et il est plus sûr de mesurer les facteurs de risque et de changer son mode de vie", a-t-il ajouté.

Environ 80% des AVC sont provoqués par des ischémies ou diminution brutale de l'apport sanguin du à des caillots.

La conclusion des travaux, qui sont publiés dans le numéro de février de la revue Neuroscience, est que des "dommages considérables - dont certains sont irréversibles - se produisent immédiatement après l'attaque", indique un communiqué d'UBC.

Les chercheurs, explique le Dr Murphy, ont provoqué des AVC chez des souris de laboratoire en bloquant le flot sanguin dans leur cerveau et en utilisant une technique d'imagerie médicale de pointe pour en étudier l'impact.

Cela provoque dans le cerveau une décharge électrique appelée dépolarisation ischémique qui endommage très rapidement les connexions entre neurones.

Cette fenĂŞtre de trois minutes avant des dommages permanents ne laisse mĂŞme pas aux victimes d'AVC le temps d'appeler les secours. "On ne peut pas traiter dans les trois minutes" dit le Dr Murphy.

Un rétablissement rapide du flot sanguin dans le cerveau des souris permet de récupérer la plus grande partie des fonctions cérébrales, mais environ 6% des connexions ne se rétablissent pas, ont constaté les chercheurs.

Tabac, surpoids, manque d'activité physique, alcoolisme, diabète, stress et cholésterol figurent parmi les facteurs de risque pour les AVC, selon la Heart and Stroke foundation qui a financé les travaux.

AFP