Economie: Skhirate, le temple de la finance

Posté par: Visiteursur 01-10-2009 22:17:22 1055 lectures C’est la première fois dans l’histoire de la place financière marocaine qu’autant d’acteurs institutionnels et professionnels ont été invités à partager leurs visions et leurs recommandations afin de relancer la dynamique du marché et servir efficacement les ambitions économiques du Royaume.

« Organiser cette rencontre nous est apparu indispensable, dans ce contexte actuel d’attentisme, pour mobiliser tous les intervenants de la place au-delà des intérêts catégoriels, afin de relancer notre marché des capitaux au service du développement de notre pays » témoigne Karim Hajji, Directeur général de la bourse de Casablanca.


Feuilles de route en séance plénière et panels thématiques

Après l’ouverture du Colloque effectuée par Omar Ydar, président du conseil d’administration de la bourse de Casablanca, la séance a vu se succéder les allocutions des grands acteurs institutionnels et interprofessionnels.

Dans cette optique M. Salaheddine Mezouar, Ministre de l’économie et de finances a présenté sa feuille de route et a détaillé les mesures et les nouveaux instruments qui permettront d’accélérer l’essor et le développement de la Place.

Il a souligné qu’un un contrat programme est en cours de finalisation avec le secteur des assurances et a lancé un appel pour une participation active des principaux intervenants publics et privés de façon à conforter rôle du secteur financier marocain au service de la croissance et pour l'ouverture de nouvelles perspectives de développement.

Pour sa part, le président de l'Association professionnelle des sociétés de bourses (APSB), M. Youssef Benkirane, a indiqué que le bon fonctionnement du secteur financier et sa stabilité à long terme devraient constituer un des piliers de l'action des professionnels et des pouvoirs publiques pour préparer l'avenir et renforcer le dynamisme de l'économie nationale.

Et d’ajouter : « Dans un contexte d’attentisme, voire de crise, notre profession se mobilise pour initier, avec ses partenaires notamment politique, les conditions d’une reprise dynamique sur des bases saines et structurées, selon les meilleures normes internationales ».

Dans un autre registre, le directeur de la supervision bancaire à Bank Al-Maghrib, M. Abderrahim Bouazza a mis en exergue sur la nécessité de renforcer la transparence financière et à rétablir la confiance des acteurs dans un environnement présentant des incertitudes liées à la conjoncture économique, à la valorisation des actifs et aux risques financiers.

Il a précisé que la Banque centrale est attentive à l'apparition des déséquilibres financiers et agit en conséquence en concertation avec les autres autorités et partenaires, notamment au sein de la commission de coordination des organes de supervision du secteur financier.

M. Bouazza a souligné, par ailleurs, que le secteur financier marocain a globalement bien résisté aux effets directs de la crise financière, en dépit des contrecoups de la dégradation de la conjoncture économique.

Cette résilience s'explique, entre autres, par la faible exposition du secteur financier aux facteurs de risques révélés par cette crise et la solidité de ses fondamentaux, a-t-il noté.

Une ambition réaliste

Jetant les bases d’une concertation entre l’Etat et les professionnels, le colloque de Skhirat a offert également à la bourse de Casablanca une tribune pour présenter ses axes stratégiques pour les 5 prochaines années.

Cette stratégie 2009-2015 vise à consolider et à accélérer le développement du marché, puis à fournir aux investisseurs un marché performant, liquide et transparent.

Trois grands objectifs quantitatifs ont étés annoncés : développer l’offre de capital en atteignant 150 entreprises cotées en 2015 contre seulement 76 aujourd’hui ; accroitre la demande de capitaux en développant fortement l’attractivité de la bourse auprès des investisseurs individuels pour arriver à 500.000 investisseurs en 2015 et enfin stimuler l’activité et le volume des transactions avec pour objectif d’enregistrer une hausse allant de 40 à 50%.

Abderrahim Lakhail
Menara