Economie: Marocotel : Les affaires redémarrent en trombe

Posté par: Visiteursur 11-03-2010 21:28:44 1462 lectures · L’immobilier et l’hôtellerie portent le business
· La politique d’externalisation ouvre de nouvelles opportunités
· 140 exposants et 10.000 visiteurs attendus au Salon


Toute la galaxie de filières, gravitant autour de l’hôtellerie et du tourisme en général, se donne rendez-vous à Marocotel. L’affluence record à ce salon qui ouvre ce matin à la Foire internationale de Casablanca est un indice du «redémarrage des affaires», selon l’expression d’un exposant. L’évènement se tient jusqu’au samedi 13 mars.
La Chambre française de commerce et de l’industrie du Maroc (CFCIM), organisatrice du salon, annonce 140 exposants dont de nombreux étrangers, qui brassent toute la palette de fournitures et prestations liées à l’hôtellerie et à la restauration: équipementiers de cuisine, pressing, caféterie et bar, hygiène, arts de table, literie, formation, services financiers, etc.


De l’ameublement à l’équipement électroménager en passant par les spécialistes de la literie et de matériel de sécurité, les activités qui forment l’écosystème de l’industrie du tourisme traversent une période de prospérité sans précédent. Malgré un certain tassement relevé l’année dernière par les professionnels, jamais ces secteurs n’ont connu une «météo» aussi favorable. Les années de croissance à deux chiffres du tourisme dans les années 2000 ont été aussi celles de l’avalanche des commandes, mais aussi, d’une extension historique de la capacité hôtelière. A partir de 2004, en moyenne 10.000 nouveaux lits arrivaient chaque année sur le marché alors qu’au début de la décennie, on en était à moins de 5.000. Au total, la capacité d’hébergement du Maroc est passée à 152.297 lits en 2008 contre 97.000 en 2001, l’année de la signature du contrat-programme du tourisme, le document qui avait mis sur orbite la Vision 2010.

Cette accélération de l’investissement, cristallisée surtout à Marrakech et Agadir, aura été un formidable moteur pour le business des équipementiers de l’hôtellerie. Plus de nouveaux établissements hôteliers signifient plus de matelas, de téléviseurs, de climatiseurs, de mini-bars, de draps de lit, de serviettes de bain, etc. Dans beaucoup de cas, les entreprises étaient débordées par les commandes. Nombre d’entre elles n’hésitaient pas à prendre quelques libertés, trop même, avec les délais de livraison. Ce marché de premier équipement préparait évidemment celui tout aussi stratégique de renouvellement. Dans un hôtel par exemple, la durée de vie d’un matelas est de 5 ans. Le remplacement des écrans de télévision, très fréquent aussi, est un enjeu pour les marques représentées au Maroc.

Si l’hôtellerie a été le pilier central de la croissance des filières qui exposent à Marocotel, celles-ci ont été aussi portées par le boom de l’immobilier. Les mises en chantier des villas et des appartements haut standing ont alimenté les carnets de commandes de toutes les branches de matériels et équipements domestiques. Le cas de cuisinistes est éloquent. Transformés en assembleurs avec l’appui d’équipementiers électroménagers, ils ont été parmi les grands bénéficiaires de l’euphorie qui avait gagné le secteur immobilier. Sous la pression d’une clientèle de plus en plus exigeante, les promoteurs immobiliers ont intégré la cuisine équipée dans les prestations standards. Au point qu’il devient quasiment impossible aujourd’hui de commercialiser un programme haut, voire moyen standing sans cuisine intégrée.

La fièvre ayant retombé dans l’immobilier, les équipementiers présents à Marocotel peuvent s’appuyer sur d’autres réserves de croissance. Dans l’hôtellerie, au moins un tiers du parc nécessite de gros travaux de rénovation. Dans ce processus, il n’y a pas que la remise en état des murs. L’acquisition de nouveaux matériels est en première ligne, et donc, de gros marchés en perspective pour les entreprises.

Les prestataires des services, pour les plus compétitifs d’entre eux, récoltent déjà les fruits du recentrage des hôteliers sur leur métier de base. La gestion de la plupart des services de base est aujourd’hui confiée aux entreprises spécialisées. Cette politique d’externalisation est une tendance lourde dans l’hôtellerie de chaîne, et beaucoup moins dans l’hôtellerie indépendante encore majoritaire dans le parc marocain. Dans le premier cas, des services comme le pressing, le nettoyage, l’entretien ou la sécurité sont assurés par des structures externes. Cela permet aux hôteliers de se concentrer sur le client et de transférer une partie des risques sociaux à l’extérieur.

Une pléiade de concours

- Boulangerie viennoiserie: Du 10 au 13 mars
- Championnat du Maroc du sucre tiré: 10 mars
- Concours F’tour marocain: 10 mars
- Cuisine internationale 11 mars
- Concours chocolat: 11 mars
- Barman: 11 mars
- Cuisine marocaine, pâtisserie: 12 mars
- Concours écoles hôtelières: 13 mars
- Concours traiteur: 13 mars.

L'économiste