Actualité Agadir et région: Agadir/Enseignement: Grève d’instituteurs

Posté par: Visiteursur 04-10-2010 22:22:52 1382 lectures · Ils protestent contre une opération de mutations annulées
· Des sit-in de trois jours par semaine dès octobre


L’année scolaire commence mal dans la préfecture d’Agadir Ida Ou Tannane. Depuis la rentrée, des instituteurs observaient un sit-in deux jours par semaine devant le siège de l’Académie régionale. « A l’origine de ce mouvement, des mutations annulées », indiquent les grévistes soutenus dans leur démarche par les syndicats SNEFDT, UNTM, UGTM, CDT. Des représentants de ces organismes précisent que trente-quatre instituteurs avaient obtenu en janvier 2009 leur mutation dans d’autres localités. L’opération devait entrer en vigueur à la fin de l’année scolaire 2009. Mais tout a été annulé.


La direction de l’Académie régionale explique que le mouvement de mutation savait été organisé par la délégation de l’éducation nationale dans la préfecture d’Agadir Ida Ou Tannane. Le département de l’Education nationale a décidé de surseoir au mouvement de mutations car «non seulement les processus en vigueur concernant une telle démarche n’avaient pas été respectés mais aussi les mutations engendraient un manque de ressources humaines dans le rural». Les bénéficiaires et les représentants syndicaux ne sont pas de cet avis. Pour eux, «les dirigeants de l’Académie régionale a fait marche arrière car les syndicats ont dénoncé de nombreux dysfonctionnements dans la gestion de l’établissement». «C’est en quelque sorte une sanction et les instituteurs en question en sont victimes», avance un syndicaliste. Les responsables de l’académie régionale s’en défendent. Ils soulignent que l’audit réalisé par le département ministériel de l’Education n’a identifié aucun des dysfonctionnements avancés par les syndicats. Par contre la démarche a mis en exergue le non respect des procédés concernant les mutations en question et des responsables du dossier au sein de l’académie et de la délégation de l’enseignement ont été relevés de leur fonction.

Depuis, pour mettre fin aux mouvements de grève, une opération de révision du dossier a été proposée. Mais selon la direction de l’Académie régionale, il n’y a pas consensus, un cinquième syndicat refuse l’option et demande que le mouvement soit réétudié dans sa globalité pour que d’autres instituteurs en bénéficient. Les 34 enseignants continuent cependant à réclamer l’application de leur mesure de mutation. Notamment, les femmes séparées de leurs enfants et époux depuis 8, voire 10 ans, attendaient une décision favorable depuis longtemps. Si rien n’est fait en leur faveur, les instituteurs comptent observer à partir de ce mois d’octobre trois jours par semaine de grève. Une situation qui ne risque pas d’arranger les conditions d’enseignement pour les enfants. Des enfants qui, au moindre prétexte, quittent les bancs d’école.

L'Ă©conomiste