Economie: SIAM: la Belgique et son agriculture biotechnologique à l'honneur

Posté par: Visiteursur 22-04-2013 20:33:08 846 lectures L'agriculture belge, basée sur la biotechnologie, sera l'invitée d'honneur de la 8ème édition du SIAM qui se tiendra du 24 au 28 avril à Meknès sous le thème "le commerce agricole".

La participation de la Belgique, invitée de la 8-ème édition du Salon international de l'agriculture de Meknès (SIAM), sera marquée, cette année, par la présence d'acteurs institutionnels et d'une trentaine de sociétés, dont la plupart vont vendre de la biotechnologie, selon l'ambassadeur de Belgique au Maroc, Jean-Luc Bodson.


"La Belgique n'a pas une économie essentiellement agricole (...). L'agriculture est un petit secteur, mais il est très performant et basé sur la biotechnologie", a affirmé M. Bodson dans une interview accordée à la MAP quelques jours avant la tenue du SIAM 2013, qui se tiendra du 24 au 28 avril à Meknès sous le thème "le commerce agricole". "Nous allons intervenir avec des sociétés qui vendent des technologies censées permettre aux agriculteurs marocains d'être plus performants et d'améliorer le commerce de leurs produits", a-t-il dit. Il a cité, dans ce cadre, l'exemple de sociétés belges qui vendent du semen (sperme) du blanc bleu belge (blue beef), une race de bÂœuf très viandeuse, une espèce de "body builder qui pèse plus de 1,2 tonne".


L'élevage de cette race "demande un village avec assistance de vétérinaires, ce qui n'est pas possible au Maroc, mais en inséminant une vache beldie avec du semen du blue beef, on obtient tout de suite un veau dont le ratio carcasse (os et viande) est beaucoup plus différent et important pour l'éleveur marocain", a-t-il expliqué. Le salon verra aussi la participation de sociétés belges qui vendent des engrais et des machines, a ajouté M. Bodson, dont le pays est associé à l'Office chérifien des phosphates.

Le diplomate, qui s'est félicité des relations séculaires de coopération agricole entre son pays et le Maroc, a précisé que la participation belge au SIAM sera marquée par des "synergies entre le volet solidaire de la coopération-développement et le volet commercial". "Notre coopération-développement, lorsqu'elle a commencé dans les années 60, a consisté en la formation d'ingénieurs agronomes et d'agronomes à l'Institut agronomique et vétérinaire Hassan II et l'Ecole nationale d'agriculture de Meknès", a-t-il rappelé.

"Nous avons des instituts à Gembloux et à Gand dont les experts parleront, lors des sessions académiques du SIAM", de certains thèmes, notamment la commercialisation, le développement des filières et du produit de terroir, ainsi que la traçabilité des produits halal, a-t-il déclaré. Toujours dans le domaine de la coopération, la Belgique peut discuter de la mise en Âœuvre des deux conventions signées mercredi dernier avec le ministère de l'Agriculture et de la pêche maritime, a souligné l'ambassadeur. Il a annoncé, dans le même cadre, qu'un accord de coopération sera signé entre l'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA) et l'Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA), dans le but de favoriser le commerce et d'échanger les expériences et les bonnes pratiques. Dans ce sens, il a fait part de l'expérience de la Belgique, qui a fait "d'énormes progrès" suite à la crise de dioxine en 1999, "où toutes nos exportations des viandes ont été bloquées dans le monde et nous en avons tiré les leçons" .

La coopération belge porte également sur le développement des filières des dattes, du safran et de l'amandier, et ce en collaboration avec le ministère de l'Agriculture et de la pêche maritime dans le cadre du Plan Maroc vert. "Dans le domaine des dattes, vous avez un patrimoine génétique exceptionnel qu'il faut valoriser au mieux, à l'image de la Tunisie", a-t-il suggéré. La coopération belge dans les filières des dattes et du safran consiste donc en un accompagnement et une assistance technique qui permettra "à nos amis marocains de valoriser leur production à travers les techniques du stockage, de packaging et de marketing", a-t-il indiqué. M. Bodson a déploré toutefois le niveau des échanges commerciaux entre le Maroc et la Belgique qui reste en deçà de la proximité entre les deux pays, constatant, toutefois, "un regain d'intérêt au Maroc depuis 2009".

Il a rappelé, à cet égard, la mission commerciale belge au Maroc présidée par SAR le Prince Philippe qui a connu la participation de 350 sociétés et qui a été suivie par d'autres missions sectorielles intéressant les énergies renouvelables, les équipements sportifs et la construction. Dans le domaine de l'agriculture, les échanges restent très modestes. "Nous n'avons que de la haute gamme à offrir : l'horticulture et des sous-serres qui coûtent très chers", a-t-il dit.

MAP