Actualité Agadir et région: Un événement de rêve à Agadir : Un ballet entre ciel et terre

Posté par: Visiteursur 25-07-2009 20:20:00 1570 lectures Du jamais vu ! Un cirque pas comme les autres, qui allie acrobatie, chorégraphie, théâtre, danse, musique…, le tout sur un fil. Un spectacle magique qui procure plaisir, émotion et surtout frémissement de voir des fildeféristes suspendus en l’air et produisant des virtuosités à couper le souffle.

C’est depuis déjà samedi dernier que cet événement féerique évolue sous un géant chapiteau à la place Al Amal, en cette période estivale qui draine des vacanciers de toutes parts.


L’Institut français d’Agadir, maître d’ouvrage de cette manifestation magistrale, vient de mettre le paquet, enchaînant, quelques jours après, avec le grand Timitar, de la façon la plus tonitruante.

La compagnie française «Les colporteurs», conduite par son metteur en scène, Antoine Rigot, sème depuis quelques jours jusqu’à l’ultime soirée du mois courant, émerveillement et volupté.

Jamais le public gadiri n’a autant pris éperdument en haleine! En effet, sept artistes équilibristes tissent dans les airs des essais où le son, le mouvement et l’agilité sont tellement suaves et limpides qu’on se croirait dans un univers bien autre que l’habituel. Des moments d’extase et d’envoûtement en présence des funambules vibrant, sautillant et se faufilant d’une justesse et d’une harmonie époustouflantes. Le texte interprété sur un bout de corde en acier et sur lequel les virtuoses impriment des mélodies et des scènes de vie enivrantes suscite également, sous la voûte plantaire, un échange intellectuel et affectif hypnotique. Sur ce câble tremblant se crée un langage fluide et complice entre les chorégraphes et le public obnubilé par le charme et la fascination.

C’est à la fois sensible, sensuel et sentimental, car toute cette merveille tient à un destin dont le constructeur, Antoine Rigot, y a mis sa passion, sa fibre et surtout son drame. En fait, au moment où il montait sa fabuleuse aventure, il y a trois ans, un accident tragique le jeta impitoyablement dans l’invalidité irrévocable.

Une année après, il se ressaisit pour mettre dans sa création tout le panache humain, à l’extrême défi de l’existence. «Le fil est exigeant mais je suis tenace, il m’emmène, je ne peux y échapper, le vide s’installe autour de moi, mon corps hypnotisé continue ses allées et venues, mon esprit s’échappe, s’évade, je me mets à rêver…Je ne le sais pas encore, mais je marche sur un chemin initiatique…». Tels sont les propos poétiques de cet invalide qui, au summum de son génie, s’en trouve bien à l’écart, mais le non usage de ses jambes ne l’a pas, pour autant, privé de poursuivre «le fil sous la neige», avec ténacité et vaillance.

Lors de la conférence de presse accordée par l’IFA aux médias, à la veille de la première représentation, en présence du consul général de France à Agadir, Julien Perrier, ainsi que les membres du ballet aérien, aussi bien la directrice, Béatrice Bertrand, d’un ton jubilatoire, que le chef de la troupe, nous mettaient l’eau à la bouche: le spectacle qui va être livré est singulier et relève de l’insolite.

C’est bien en dessus de ce qu’ils ont pu nous décrire, puisque, en réalité, ce dont sont capables ces diables du fil, défiant, à la hauteur vertigineuse, l’apesanteur naturelle, est tout simplement sensationnel.
L’IFA aura dédié, gracieusement, au public national et d’outre mer, un régal inédit secrété par une compagnie de renommée planétaire qui a déjà fait ses preuves en sillonnant le monde entier pour atterrir, pour la première fois, au Maroc et précisément à la capitale du Souss.
Une belle aubaine ! Ce n’est pas toujours évident et c’est tout à l’honneur d’une coopération française édifiante à laquelle vient prêter main forte une panoplie de partenaires.

Saoudi El Amalki
Al Bayane