Culture & Divertissement: Ouverture du 9ème festival de Marrakech

Posté par: Visiteursur 05-12-2009 11:26:55 1845 lectures Le 9ème clap du festival du film de Marrakech a retenti samedi soir dans la salle de projection du palais des congrès où était projeté « John Rabe », un film de la nouvelle vague allemande de Florian Gallenberger, le premier d’une myriade d’œuvres qui seront projetées durant les neufs jours de l’événement.

Quinze films et autant de nationalités différentes seront en compétition. « La qualité d’un film n’est pas décidée par un jury, ni par la critique, seul le temps permet de juger de sa valeur » a notamment déclaré Abbas Kiarostami président du jury 2009 (Palme d'or au Festival de Cannes 1997 pour "Le Goût de la Cerise") lors de cette soirée marquée par la rencontre des sonorités sud-coréennes et des rythmes Akhidouz .


Cette édition sera marquée par des hommages à Sir Ben Kingsley, Emir Kusturica et Christopher Walken. Autre moment fort, une série de Master Class animée par le critique de cinéma français Jean-Pierre Lavoignat. Le réalisateur et scénariste mexicain Alfonso Cuaron, le chef opérateur et réalisateur australien Christopher Doyle, le réalisateur et scénariste américain Jim Jarmusch et le réalisateur et scénariste serbe Emir Kusturica donneront ces master class qui auront lieu dans la Salle des Ambassadeurs du Palais des Congrès à Marrakech.

« Nous disposons d’une compétition extrêmement pointue » a affirmé Nourredine Saïl, président du CCM interrogé par Menara. « Cela a été un travail difficile de dénicher ce qu’il y a de mieux en terme de films » ajoute-t-il. Parmi les films en compétition figure, « The man who sold the world » des frères Noury, qui aura la difficile tache de représenter le Maroc et surtout faire oublier les flops compétitifs des années précédentes.

Ce film a peut être des arguments à faire valoir et permettra-t-il, pourquoi pas, de gommer le raté incompréhensible du festival de Marrakech qui, l’année dernière, n’a pas jugé utile de retenir le film événement, « Casanegra », de Nouredine Khmari. On sait le parcours national et international qu’a eu ce long-métrage reflet d’un cinéma novateur et courageux, ces qualités même que le festival prétend défendre.

Nouredine Saïl y a probablement pensé en choisissant « The man Who sold the word » pour la compétition : « Nous avons estimé que le film des frères Noury méritait de représenter le Maroc parce qu’on a décelé chez eux une prise de risque qui nous a plu » explique le président du CCM pour qui le cinéma marocain ne peut se construire sans l’aide des institutions.

L’hommage qui sera ainsi rendu cette année au cinéma coréen n’est pas innocent : « Voilà un petit pays qui constitue un modèle pour le Maroc. Avec peu d’arguments la Corée du Sud a réussi à devenir une puissance cinématographique grâce à l’action volontariste de l’Etat ». Le chemin est certes tracé mais encore en cours de réalisation. Empruntons pour l’instant les sentiers balisés du festival de Marrakech.

SaĂŻd RaĂŻssi
Menara